Je m’appelle Alain Lacour et j’ai 64 ans. A cet âge-là, certains sont dehors pour manifester pour la retraite mais moi je continue d’être au travail. J’ai suivi une formation d’ingénieur en aéronautique à ISAE-SUPAERO mais mon parcours professionnel n’a rien à voir avec l’aéronautique. J’ai d’abord débuté dans un service informatique à la Banque Populaire durant 6 ans, puis j’ai travaillé dans le service informatique du Crédit Agricole où j’ai développé une filiale spécialisée dans les applications vocales avant de me faire licencier après un rachat par un concurrent.. On arrive donc en janvier 2001 moment où j’ai créé LYRA NETWORK que je préside encore à ce jour. A titre personnel, je viens d’un milieu modeste avec des parents qui ont fait faillite quand j’étais jeune, aujourd’hui je suis fier d’avoir relevé le défi et de montrer qu’entreprendre ce n’est pas si mal que ça.
Capitole Angels, c’est arrivé comment ?
Capitole Angels c’est arrivé par du réseautage. Je connais personnellement Pierre CARLI qui m’a présenté Capitole Angels et j’ai été séduit par l’idée donc j’ai décidé de rejoindre l’association et de pouvoir accompagner les porteurs de projets.
Parlez-nous d'un investissement qui vous a marqué ?
Cela fait peu de temps que je suis membre de Capitole Angels de ce fait je n’ai investi que dans un projet mais à titre personnel je dirais que les investissements ne sont pas des opérations dans lesquelles on gagne à tous les coups.
Par exemple, j’ai précédemment investi 80K€ dans une start-up et je n’en ai récupéré que 20K€.
A contre-exemple dans ma propre entreprise, les actionnaires qui ont investi à l’époque 16K€ en 2001 sont sortis en 2014, et pour racheter la totalité des parts, nous avons dû payer 27 millions €. Ce qui montre que l’on peut avoir une belle augmentation de valeur.
Il faut savoir prendre le risque de se lancer.
Que diriez vous pour donner envie de tenter l’aventure Capitole Angels ?
Si vous aimez fondamentalement les entrepreneurs et que vous avez du temps pour étudier des dossiers alors rejoignez Capitole Angels. Chaque personne a son ou ses secteurs d’appétences ce qui fait que nous sommes une association pouvant répondre à différents secteurs d’activités des start-ups.
Quels sont vos critères d’investissement ?
Pour moi, ce qui est la plus important est la vision des fondateurs et ensuite la compréhension du marché par eux-mêmes. Par exemple, Selfcity a éprouvé un modèle économique avec de la facturation déjà mise en place. Partir de zéro peut être compliqué pour convaincre les différents Business Angels. Il faut d’abord valider son modèle économique, car s’il n’y a pas de marché alors il ne peut y avoir de produit.
Une phrase inspirante ?
« Il faut toujours embaucher meilleur que soit à son poste. »
C’est-à-dire, que la personne embauchée doit être meilleure dans son domaine que la personne qui dirige. Le dirigeant est un chef d’orchestre qui mène tous ses musiciens plus compétents dans leurs domaines que lui. Mais le dirigeant doit être à même de faire en sorte qu’ils travaillent tous ensemble.