Je suis ingénieure de formation initiale et titulaire d’un Executive MBA, j’ai 49 ans, suis mariée et mère de trois enfants. Après 18 ans d’expérience dans le domaine de l’informatique en radiologie j’ai fondé Medexprim en 2015. Medexprim a pour mission de valoriser les données hospitalières (imagerie et données cliniques) pour la recherche. Aujourd’hui, ce sont 40 personnes qui participent à la vie de la société. Après 7 ans à la tête de l’innovation chez Medexprim et une sortie partielle je suis aujourd’hui
consultante indépendante.

Capitole Angels, c’est arrivé comment ?

J’ai dans un premier temps rencontré Capitole Angels en tant que start-upeuse pour Medexprim, car je connaissais l’écosystème des start-ups sur Toulouse. J’ai également bénéficié de l’appui de Business Angels aux débuts de Medexprim. 

Parlez-nous d'un investissement qui vous a marqué ?

Je n’ai pas encore réalisé beaucoup d’investissements dans des start-ups, mais je suis intéressée par des sociétés qui ont un impact sociétal ou un intérêt certain pour le climat.

Initialement, je ne possède pas d’appétence particulière pour les entreprises dans le secteur du bâtiment, mais Immoblade et BTC (Briques Technic Concept) sont deux sociétés qui travaillent dans la construction intelligente des bâtiments et sont toutes les deux moins énergivores. Ce sont des dossiers que j’ai notamment pu suivre avec attention et qui m’ont marquée. Bien sûr, je garde un dossier en tête d’une start-up que nous avons instruit, et dont les faiblesses ont été finalement fatales pour celle-ci. Je reste sensible au sort des start-ups.

Que diriez vous pour donner envie de tenter l’aventure Capitole Angels ?

 En tant que Business Angel, il faut que les potentiels BA’s connaissent les intérêts que l’on peut obtenir sur le plan personnel, y compris sur le plan fiscal. Au-delà de l’aspect de la dynamique d’investissement et des projets plus intéressants les uns que les autres, être BA permet de diversifier son patrimoine et d’obtenir des avantages fiscaux. Il faut déconstruire cette image de l’investisseur qui a besoin d’un matelas financier pour investir dans des start-ups.

Pour les start-ups, il est sûr qu’il y a pas mal de concurrence face à Capitole Angels par exemple, les plateformes de financement participatif ou la possibilité de se faire financer directement. Il peut arriver parfois, que nous ne soyons pas en capacité de financer la totalité du projet. Mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas seulement une association de financement, mais aussi d’accompagnement. L’instruction permet de rendre le dossier solide pour les levées de fonds nécessaires si l’enveloppe fournie n’est pas assez élevée. C’est un travail d’équipe entre BA’s et le représentant de la start-up et un échange humain qui apporte des connaissances.

Quels sont vos critères d’investissement ?

 Il faut que le projet en lui-même ait du sens pour moi. C’est-à-dire, qu’il soit étique, écologique et socialement responsable. Ensuite, j’observe l’équipe ainsi que la diversité de celle-ci, si elle est paritaire ou non. À mes yeux, l’équipe du projet doit être diversifiée, elle ne peut pas être constituée de personnes occupant le même poste ou possédant les mêmes compétences. Il faut que celles-ci soient complémentaires avec des profils différents, c’est ce qui fera sa force. Assurément, le business plan doit tenir la route.

Une phrase inspirante ?

« Think big, start small, act now. »

Cette phrase signifie pour moi à la fois l’ambition et aussi le cheminement long.